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de A à Z, le monde en musiques


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Sur la platine – Février 2012

Un peu en retard, mais voici mes disques favoris de février:

The Pines, Dark so gold: un troisième album proposant de l’americana sombre et lumineux à la fois, aux guitares mélancoliques. A suivre. (Red House)
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Cobra Verde, Forró do baú: du forro, de la musique pour danser à l’accordéon du Nordeste du Brésil, par l’un des musiciens reconnus du style. Brut, simple et extrêmement entraînant. (Cinq Planètes)

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Francis Bebey, African electronic music 1975-1982: dans les années 70 et 80, Francis Bebey a beaucoup expérimenté sur les musiques. Il mélangeait instruments traditionnels camerounais et machines qui lui permettaient d’ajouter des effets électroniques, tout en interprétant des chansons aux textes plein d’humour. Assez inédit, insolite, la grande découverte du moment ! (Born Bad Records)

Christian Zehnder Quartett, Schmelz: l’ancien membre de Stimmhorn revient avec un album de compositions s’inspirant des musiques traditionnelles suisses et les combine avec des musiques actuelles, expérimentales, y insérant quelques yodels du plus bel effet. (Traumton)

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Corée: Jongmyo Jeryeak. Musique rituelle pour les ancêtre royaux: musique rituelle en l’honneur des ancêtres royaux de la dynastie Joseon, très solennelle et majestueuse, mêlant chant, danse et musique, interprétée au sanctuaire de Jongmyo. Edition du label Ocora avec livret détaillé. Beaucoup trouveront ce disque assez ennuyeux, moi, j’adore ! (Ocora)

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Le disque inutile du mois: Rodrigo y Gabriela and C.U.B.A., Area 52: toujours les mêmes morceaux, avec un orchestre cubain en accompagnement. A quoi bon ? Ah oui, à faire de l’argent sur le dos de consommateurs ne faisant pas attention. (Rubyworks)


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Sur la platine – Janvier 2012

Une nouvelle formule de “Sur la platine”: une par mois, avec quelques commentaires sur les disques que j’ai trouvés intéressants le mois écoulé.

I listen to the wind that obliterates my traces: livre-cd édité par Dust To Digital, compilé par Steve Roden. Old time, gospel et musique hawaïenne enregistrés essentiellement dans les années 20 et 30, accompagnés de photographies anciennes en rapport avec la musique. Très bel objet à feuilleter tout en écoutant une musique d’un autre temps. (Dust To Digital)

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Del’s Jazz Biguine, Les années Ritmo, Paris 1951-1953: Eugène Delouche était un clarinettiste antillais écumant les clubs du Paris de l’après-guerre, où il interprétait un vaste répertoire de biguines, valses et mazurkas créoles mais aussi de jazz et de musiques latino-américaines. Intégrale des enregistrements pour le label Ritmo. Quelque peu désuet mais très plaisant. (Frémeaux & Associés)

Melingo, Corazón & hueso: nouvel album du chanteur argentin à la voix profonde et grave. Tangos sombres et intenses, romantiques et intimistes, tragiques, violents, un style que Melingo définit lui-même par “prototango”. (World Village)

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The original sound of cumbia. The history of Colombian cumbia & porro as told by the phonograph 1948-79: toute l’histoire de deux styles colombiens importants, la cumbia et le porro, expliqués en deux cd. Présentation soignée et disque dansant à souhait. (Soundway)

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Opika pende. Africa at 78 rpm: quatre cd de musique africaine retranscrite depuis des 78 tours édités entre 1909 et le début des années 1960. Un très bel objet, bien documenté, venant du label Dust To Digital. Indispensable pour étudier l’histoire des styles africains et entrevoir leur diversité. (Dust To Digital)

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Ablaye Ndiaye Thiossane, Ablaye Ndiaye Thiossane: après 50 ans de carrière dans divers grands groupes de musique sénégalaise, Ablaye Ndiaye Thiossane sort enfin à 76 ans son premier album solo. Et c’est avec plaisir qu’on écoute son mélange de musiques afro-cubaines et de rumba africaine ! (Syllart)

Lucy Ward, Adelphi has to fly: la scène folk anglaise est extrêmement vivante aujourd’hui et ce disque en est un très bon exemple. Lucy Ward, jeune chanteuse, guitariste et joueuse de concertina (un petit accordéon) originaire du Derby interprète des chansons traditionnelles et des compositions délicates mais poignantes (souvent sur le sujet de la mort). (Navigator)

La reprise du mois: Les Charbonniers de l’Enfer, Le vent nous portera

Le morceau que j’ai le plus écouté ce mois-ci: Cambodian Space Project, A go-go (clip tourné pendant mes vacances à Bangkok)


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Etats-Unis (Sur la platine 2011 – X)

Abigail Washburn, City of refuge: compositions s’inspirant de la musique old time des Appalaches tout en créant un album de folk très actuel, avec banjo mais aussi quelques touches de guzheng chinois. Abigail Washburn s’est bien entourée pour son nouvel album solo: la production revient à Tucker Martine (Sufjan Stevens, Laura Veirs), deux membres de Hanggai, ainsi que Chris Funk de Black Prairie, font une apparition, Bill Frisell joue de la guitare.  Les mélodies traînent longtemps en tête, les rythmes ponctués par les cordes sont entrainants, notamment City of refuge ou Corner girl, aux sonorités très chinoises. Et Bright morning stars est magnifique, avec ses ambiances quasi-religieuses. Parfois un peu trop produit à mon goût mais malgré tout un excellent album. (Rounder, en écoute sur We7) 8,5/10

Black Twig Pickers, Ironto special: disque très énergique de revival old time et bluegrass de Virginie, des Appalaches, avec banjos et violons virevoltants. 100% country bien que le label, Thrill Jockey soit plutôt rock et que Mike Gangloff ait joué dans Pelt. 100% authentique, rejouant des classiques d’une autre époque. (Thrill Jockey, en écoute sur Grooveshark) 7,5/10

Feufollet, En couleurs: la musique cajun n’intéresse pas grand monde dans nos contrées. Peut-être que ce disque peut remédier à cela: en effet, les membres du groupe Feufollet donnent un souffle nouveau à ces musiques en intégrant une belle dose d’indie pop aux traditions. Les violons et l’accordéon, les textes en français, les rythmes pour danser typiques de Louisiane sont tous présents mais aussi des guitares plus rock, ajoutant une énergie toute nouvelle à des musiques déjà très dansantes à la base. (Feufollet Records, extraits sur myspace) 8/10


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Sur la platine: Etats-Unis (essai de rattrapage VII)

Pour ce dernier chapitre de rattrapage (même si entretemps, les articles suivants auront aussi un petit goût de déjà passé), deux enregistrements historiques et un hommage:

Bloody war. Songs 1924-1939: Tompkins Square présente à nouveau une très belle anthologie d’enregistrements d’archives, de 78 tours sur le thème de la guerre: la guerre de Sécession, la guerre hispano-américaine et la première guerre mondiale. Les chansons sont interprétées par des artistes old time et hillbilly de l’époque, s’accompagnant d’instruments solo ou de petits ensemble. (Tompkins Square, une plage en écoute) 7/10

Ola Belle Reed, Rising sun melodies: chanteuse old time / bluegrass des Appalaches, réédition de morceaux issus de différents LP des années 70. Chansons traditionnelles accompagnées à la guitare ou au banjo. Une de mes chanteuses favorites de tous les temps, à la voix quelque peu nasillarde mais qui arrive à créer une grande intensité et émotion sur des morceaux qui sont devenus des classiques. (Smithsonian Folkways, avec extraits et pdf du livret) 9/10

Butcher Holler, A tribute to Loretta Lynn: groupe créé par Eilen Jewell pour jouer des classiques de Loretta Lynn. Classiques de la country des années 60 et 70. Interprétation toute simple et très attachante de textes composés par Loretta, sur des thèmes difficiles pour l’époque, l’alcoolisme, l’infidélité… (Signature Sounds, en écoute sur musicme) 7/10


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Sur la platine: Etats-Unis (essai de rattrapage VI)

Justin Townes Earle, Harlem River blues: chansons sur New York, sa rivière, Brooklyn, le métro mais aux accents country, americana. Un nouveau classique dans la lignée de Hank Williams ou Johnny Cash, intemporel et moderne en même temps. (Bloodshot Records, en écoute sur we7) 7,5/10

Hank Williams III, Rebel within: nouvel album du petit-fils de Hank Williams, toujours country punk rock, avec de nombreux éléments de honky tonk et d’outlaw country. Country plus calme cependant que les albums précédents, à la voix nasillarde et traînante. Album de “rebelle”, parlant de problèmes avec l’alcool et la drogue. (Sidewalk Records, en écoute sur grooveshark) 7/10

Entre Etats-Unis et Irlande:

Bob Brozman, John McSherry and Dónal O’Connor, Six days in down: voici un disque qui peut faire aimer les musiques irlandaises aux plus récalcitrants ! Les guitares de Bob Brozman, la cornemuse de John McSherry et le violon de Donal O’Connor s’entrecroisent dans des traditionnels aux arrangements nouveaux mais aussi des compositions comme ce “Beer belly dancing” aux phrases rythmiques irlandaises mais aux notes empruntées à un mode proche-oriental. (Riverboat, avec extraits) 7,5/10


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Un siècle en chansons, un siècle d’histoire

Connaissez-vous Pete Seeger ?

Pete Seeger. Un siècle en chansons, le nouveau livre d’Etienne Bours est une biographie, mais elle n’est pas forcément chronologique. On apprend à connaître Pete Seeger via sa famille, sa mère violoniste, son père musicologue, sa belle-mère pianiste et compositrice mais aussi via ses amis, Alan Lomax ou Woody Guthrie. Ce sont surtout les textes de ses chansons qui servent de fil conducteur, les textes politiques sur la Deuxième Guerre mondiale, la guerre du Vietnam, les droits civiques des Noirs, les luttes syndicales ainsi que la défense de l’environnement. Pete Seeger est un personnage majeur de l’histoire de la chanson engagée, et malgré les soucis qu’il a eu avec le gouvernement américain – il a été suspecté de communisme, fiché par le FBI, jugé et condamné, puis acquitté, juste pour avoir dit la vérité – ce sont des hommes comme lui qui font avancer les choses. Aujourd’hui encore,  après avoir toute sa vie défendu des causes mondiales, il a décidé de se tourner vers sa communauté en exigeant une meilleure protection de l’environnement et tout particulièrement la fin de la pollution du fleuve Hudson. Il travaille inlassablement pour un monde meilleur et a enregistré un disque avec les écoliers de sa région à l’âge de 89 ans (Pete Seeger with the Rivertown kids and friends, Tomorrow’s children, sur le label Appleseed). Son nouveau credo est Think globally, act locally.

C’est également un livre qui raconte l’histoire des musiques américaines, les musiques old time, hillbilly, le blues et leur revival, sans oublier évidemment tout le mouvement folk, de Woody Guthrie à Bob Dylan, mais aussi jusqu’à des artistes plus récents comme Bruce Springsteen ou Ani Di Franco.

L’œuvre de Pete Seeger gagne à être mieux connue dans le monde francophone et j’espère que le livre d’Etienne Bours y contribuera. L’auteur connait bien son sujet suite à des recherches approfondies, à la patiente traduction des textes de chansons mais aussi grâce à une rencontre pleine d’émotions et de moments cocasses avec Pete Seeger lui-même, le chanteur ayant aujourd’hui quelques problèmes de mémoire. Le livre se lit comme un roman: un fois commencé, impossible de l’arrêter. Je n’ai pas peur de dire que ce livre est excellent même si certains me reprocheront de ne pas être impartiale – je connais Etienne Bours depuis des années et c’est lui qui est responsable d’une grande partie de mes connaissances en musiques du monde . Je  trouve même ce récit trop court; quand je l’ai refermé, j’ai connu une sensation de manque, j’aurais aimé qu’Etienne nous en raconte plus, nous emmène encore plus loin sur le chemin des musiques américaines et sur l’histoire de ce siècle. Parce que c’est ce qui m’a le plus intéressé dans ces pages sur Pete Seeger, c’est la réécriture de l’histoire américaine et mondiale par l’intermédiaire de la vie d’un chanteur, de ses textes et de son engagement.

Vous pouvez écouter Etienne Bours chaque semaine dans l’émission Terre de sons sur Musiq3 (à écouter en podcast via cette page) et lire ses autres ouvrages, l’essentiel Dictionnaire thématique des musiques du monde (Fayard – 2002) et le passionnant Le Sens du Son (Fayard – 2007).


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Black Prairie (Sur la platine – Juillet 2010 – I)

Black Prairie, Feast of the hunter’s moon

Je l’avoue, j’ai longtemps traîné avant d’écrire un article sur ce disque. C’est sans doute dû à une certaine timidité suite aux  articles dithyrambiques que j’ai lu chez Thomas et Thierry. Heureusement, les commentaires d’autres personnes m’ont donné envie de donner mon avis !

Black Prairie est un groupe américain s’inspirant des traditions, du bluegrass, de l’old time mais aussi de l’accordéon cajun ou du jazz. L’album s’ouvre sur un grandiose instrumental, Across the black prairie, qui évoque les grands espaces et pourrait servir de bande-son à un western ou à Deadwood. Red rocking chair, un traditionnel assez enlevé d’habitude, se languit, étale sa mélodie, soutenu par l’accordéon, pour se terminer dans le néant. Magnifique version de ce morceau ancestral dont John Fahey avait fait une très belle adaptation ! Back alley nous réveille, avec ses rythmes et son violon typiquement bluegrass mais là déjà, l’ennui commence à poindre… Les plages suivantes explorent d’autres genres – le musette par exemple dans A prairie musette ou le tango dans Tango oscuro-, mettant le violon ou l’accordéon en avant, expérimentant un peu. Des écoutes répétées ont toujours abouti au même résultat: passé les deux premiers fantastiques morceaux, mon esprit commence à voyager, n’écoutant plus la musique, n’arrivant plus à être captivé. The blackest crow, aussi inspiré d’un traditionnel mais totalement déconstruit, arrive trop tard, l’attention n’y est plus vraiment alors que les ambiances féériques et sombres ont tout pour me plaire. Les raisons de ma note très moyenne ? L’album manque de cohésion, il y a trop de morceaux lents à mon goût, trop d’accordéon. Je préfère alors Tremolo des Pines ou Crooked Still chantant Ola Belle Reed ou un morceau pour True Blood. (Sugar Hill, en écoute sur Grooveshark) 6,5/10


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Etats-Unis | Angleterre | Mongolie (Sur la platine – Juin 2010 – I)

Un rapport entre ces trois disques ? Ils sont soit traditionnels, soit basés sur la tradition.

Wayne Scott, This weary way: Wayne Scott, le père du chanteur et musicien Darrell Scott, a chanté toute sa vie dans les bars country et réalise ici avec l’aide de son fils son premier enregistrement à l’âge de 71 ans. Chansons country aux relents western swing et honky tonk ou plus simples, lorgnant du côté de Johnny Cash (avec notamment une reprise de Folsom prison blues). Une belle brochette de musiciens tels Dirk Powell, Tim O’Brien ou Guy Clark sont responsables des arrangements et renforcent le sentiment d’authenticité. Le disque date déjà de 2005 mais vient seulement d’arriver… une belle réussite en tous cas. (Full Light Records) 7,5/10

The Imagined Village, Empire & love: autant j’ai aimé l’album précédent et autant j’ai envie d’aimer cet album, je n’y arrive pas tout à fait. Pourquoi ? L’album est moins varié, les morceaux sont plus sur le même ton – on pourrait dire plus cohérents. Entre les deux albums, le groupe a réduit de taille; il comprend toujours des artistes phares du folk anglais d’aujourd’hui (père et fille Carthy, Chris Wood), Simon Emmerson qui était derrière le projet Afro Celt Sound System et des artistes indiens mais je pense que les invités du volume précédent ajoutaient de l’ampleur et de la diversité. Et pourtant, c’est une belle manière de remettre au goût du jour des traditionnels anglais et s’il faut commencer par une plage, je propose Lark in the morning, avec Jackie Oates. Je conseille donc plutôt The imagined village (Grooveshark), Angels & cigarettes (entre autres) d’Eliza Carthy ou Trespasser de Chris Wood pour découvrir le folk anglais d’aujourd’hui. (myspace, avec un morceau de cet album) 6,5/10

Dörvön Berkh, Four Shagai bones. Masters of Mongolian overtone singing: j’aime le chant de gorge, je ne pouvais donc pas laisser passer ce disque. Il s’agit d’un projet un peu spécial: nous sommes dans la tradition mais une tradition qui prend de nouvelles formes. Les quatre membres du groupe viennent de régions différentes de Mongolie et sont des maîtres du genre. Ils présentent quatre facettes du chant diphonique, tout comme le jeu mongol nommé “shagai” qui utilise quatre os de mouton ou de chèvre, et les confrontent entre elles. Si vous ne connaissez pas ce style de chant, faut-il commencer par ce disque ? Oui et non. Tout dépend de ce que vous recherchez: il existe de nombreux bons disques du genre, du plus traditionnel au plus rock (je pense par exemple à Hanggai dont j’ai déjà parlé, mais aussi Yat-Kha). Un jour sans doute, j’écrirai un article plus détaillé avec une discographie sélective. (Pan Records – je n’ai trouvé aucun extrait sur le net) 8/10

Difficile de trouver ces albums en streaming, ou même des extraits. Si vous trouvez, prévenez-moi dans les commentaires. J’ai cherché sur Deezer, Grooveshark et Music Me… vous en connaissez d’autres ? Spotify n’est pas utilisable en Belgique mais ça pourra toujours aider les lecteurs français.


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Sur la platine express (Mars 2010)

En express, des disques dont j’aurais voulu parler et des incontournables:

  • Awon ojisé olorun: popular music in Yorubaland 1931-1952: enregistrements d’archives de la British Library qui donnent une image de la production musicale au Nigéria, alors colonie britannique. Musique sakara des Yoruba, guitaristes de Lagos et origines des groupes de percussion apala.  (Savannahphone) 7,5/10
  • Johnny Cash, American IV: ain’t no grave: même si ce sont des fonds de tiroir, quelques plages très émouvantes. Mon choix personnel: Cool Water (j’adore cette chanson) et Aloha oé. (American Recordings) 7,5/10
  • Ali Farka Touré & Toumani Diabaté, Ali and Toumani: derniers enregistrements d’Ali Farka Touré. Bel album de kora et guitare mais que j’ai peu écouté, et que je n’ai plus trop envie d’écouter… (World Circuit) 7/10
  • Toumast, Amachal: deuxième album résolument rock. Autant j’ai aimé le premier album, autant j’ai détesté celui-ci. Ma cote est catastrophique et résume mes premières impressions. Elle remonterait peut-être un peu si je réécoutais l’album. (Green United Music) 2/10


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Sur la platine (Mars 2010)

Je comptais écrire plusieurs épisodes de “Sur la platine” pour vous occuper pendant mon absence. Le sort en a décidé autrement, une vilaine grippe m’ayant cloué au lit la veille de mon départ vers d’autres contrées. Comme une partie de l’article était déjà écrit, je le publie ici, même si je voulais parler de bien plus de disques.

Etats-Unis:

Frank Fairfield, Frank Fairfield: artiste américain repéré par le groupe Fleet Foxes et qui les a accompagné en tournée. Album de musique old time des Appalaches. Chansons traditionnelles assez connues  (Cumberland Gap, John Hardy) accompagnées au banjo, à la guitare et au violon, avec toutes les inflexions de voix des chanteurs de l’époque. C’est un disque qui aurait pu être enregistré en 1930 tant il est fidèle au style (mais en même temps, ça nous permet d’écouter cette musique hillbilly en bonne qualité !). (Tompkins Square) 7/10

En parallèle, écoutez le disque de The Red Fox Chasers, I’m going down to North Carolina: the complete recordings of The Red Fox Chasers [1928-31]: musique old time de Caroline du Nord. Enregistrements d’archives d’airs et de ballades pour violon des Appalaches, de chansons populaires (sentimentales) de l’époque. Le livret vous en apprendra plus sur le groupe et les morceaux. (Tompkins Square) 6,5/10

Amérique latine:

Cuba Cugat: j’aime Xavier Cugat mais ce disque de reprises actuelles ne vaut pas la peine. Autant écouter les originaux et leur côté désuet plutôt que ces morceaux à la sauce salsa ou pop actuelles. (Discmedi) 4/10

Europe:

Emina Zecaj, Traditional bosnian songs: sevdah traditionnel accompagné de saz. Voir mon précédent article à ce sujet. (Gramofon) 7/10

Wimme, Mun: disque intéressant pour découvrir le joik, ce chant sami (lapon) traditionnellement a cappella. Il est ici accompagné d’une série d’instruments qui soutiennent la voix et modernisent le style, sans tomber dans le new age comme certains autres albums. (RockAdillo) 6,5/10

Asie:

John Berberian and the Rock East Ensemble, Middle Eastern rock: album de l’ère psychédélique. John Berberian, joueur d’oud, s’est entouré de divers musiciens pour créer cette musique de fusion entre musiques moyen-orientales et jazz / rock. (Rev-Ola) 6/10

Sa Dingding, Harmony est une artiste chinoise dont on parle: sur les photos, elle porte souvent des costumes assez extravagants, qui en font un peu un oiseau du paradis et son deuxième album est arrangé et produit par Marius De Vries, connu pour sa travail avec Björk. Ensemble, ils nous proposent un album de world ethno fusion pop électronique qui a l’air de plaire beaucoup en Asie mais qui est trop variété pour mes oreilles. (Wrasse Records) 4/10