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de A à Z, le monde en musiques


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Womex 2010 (I)

Fin octobre = Womex ou World Music Expo. La 16e édition de cette foire réunissant tous les acteurs des musiques du monde s’est tenue pour la deuxième fois à Copenhague, abandonnant le Bella Center situé hors de la ville pour se loger dans le Forum, bien plus pratique d’accès. Comme chaque année, des prix ont été distribués: le meilleur artiste en 2010 est Danyèl Waro del’île de La Réunion, le meilleur professionnel (Award for Professional Excellence) est Ian Anderson, rédacteur en chef de la revue fRoots et le meilleur label World Village.  A part la recherche de nouveaux labels et les discussions avec d’autres professionnels, le Womex signifie aussi beaucoup de concerts, indicateurs de certaines tendances. Impossible de tout voir (beaucoup de concerts se déroulent simultanément et les journées sont longues et fatigantes) mais voici ma sélection 2010.

The chaosmos of Korean music

La soirée d’ouverture était consacrée aux musiques coréennes sous le titre de Chaosmos of Korean Music, présentant de courts extraits de différents styles traditionnels mais aussi des interprétations plus contemporaines. Une musique pas toujours simple à appréhender pour des oreilles peu exercées ou habituées à des musiques plus populaires, le concert a globalement plu au public, justement par ce côté très divers et moderne.

Wang Li

Musiques traditionnelles et world beat se partageaient l’affiche les autres jours. Les concerts en soirée se tenaient comme l’année passée dans la magnifique salle de concert de la radio danoise alors que ceux de la journée se déroulaient dans une salle improvisée au Forum, salle qui laissait un peu trop passer le brouhaha de la foire, ce qui nuisait à la concentration et à l’écoute. Wang Li notamment aurait bénéficié d’un auditoire plus silencieux même si cela n’enlève rien à la qualité de son concert. Spécialiste des guimbardes, il a joué des airs de différentes régions de Chine mais aussi ses propres compositions très inventives et parfois plus expérimentales.

Matthias Loibner

Autre instrument solo mais même approche des musiques, la vielle à roue de Matthias Loibner, connu et reconnu pour sa maîtrise et son art de l’improvisation. Il nous avait concocté un programme incluant des airs traditionnels du monde et des improvisations, ainsi qu’une pièce danoise qu’il avait appris à jouer la semaine auparavant en donnant des cours dans une académie locale. Juste avant lui, il y avait le quatuor serbe Svetlana Spajic Group que je n’ai pas vu mais dont j’ai entendu les très belles polyphonies vocales.

Malick Pathé Sow

Malick Pathé Sow nous a promené en Afrique, au Sénégal, avec son luth hoddu ou sa guitare acoustique, accompagné de son groupe (kora, guitare, percussions). Le roi de la clarinette klezmer, Yom, a proposé un très beau concert, très bien exécuté, mais auquel il manquait ce “je ne sais quoi” pour le rendre passionnant. De même pour Desert Slide, une collaboration entre Vishwa Mohan Bhatt, l’inventeur de la guitare slide adaptée aux ragas indiens et des musiciens du Rajasthan. Jeu de guitare virtuose, rythmes accrocheurs, grande intensité du chant mais cela ne m’a pas empêchée de m’endormir !

Desert Slide

Toutes les photos sont personnelles, pour voir la galerie complète, c’est sur Flickr.

(suite au prochain épisode)